En direct du laboratoire de physique...

COMME DANS L’ESPACE


Jusufovic Berzad
Physiklaborant 4. Lehrjahr
OC Oerlikon Balzers AG

Dans le cadre d’un projet réalisé par notre département de développement de produits, on m’a demandé d’étudier le comportement de dégazage d’une courroie en plastique sous vide.

J’étais très enthousiaste à l’idée de m’occuper de cette tâche passionnante et importante! Tout d’abord, j’ai déterminé avec le chef de projet compétent les exigences et les objectifs exacts du mandat. Pouvons-nous accomplir cette tâche avec les tests et appareils de mesure à disposition? Cela devrait être possible grâce à la «sphère» (c’est le nom de l’installation à vide poussé de notre atelier de formation) associée au spectromètre de masse raccordé! Le spectromètre de masse est un appareil qui permet de détecter séparément les atomes et les molécules émis par dégazage.

Mais j’ai vite compris que je devais encore imaginer une solution adaptée pour le chauffage sous vide: je devais procéder à une étude de faisabilité. Étant donné que la conduction thermique ne fonctionne pas vraiment dans le vide, la première question que je me suis posée était: comment chauffer la courroie en plastique? Si je pouvais installer des projecteurs halogènes dans la chambre à vide, cela devrait fonctionner par rayonnement et absorption sur l’échantillon: mon idée était en effet que les corps de lampe étaient aussi sous vide. En montant ensuite un thermocouple comme capteur de température et en effectuant une régulation appropriée du chauffage, cela devrait également fonctionner. À l’aide d’un schéma, j’ai finalement présenté la proposition à mon formateur, qui a jugé qu’elle était réalisable. En théorie, la question de la température était donc déjà réglée!

Autre défi: la plage de pression de travail du spectromètre de masse était beaucoup plus basse que la plage de pression dans laquelle l’essai devait avoir lieu. Concrètement, cela signifiait que la mesure avec le spectromètre de masse n’aurait pas été possible. Mais j’ai eu l’idée de relier deux installations de vide par un petit diaphragme afin d’atteindre la pression de travail exigée pour le spectromètre de masse. J’ai fabriqué moi-même ce diaphragme, dont le trou avait un diamètre d’à peine 0,2 mm, dans l’atelier de formation des polymécaniciens.

J’ai ensuite effectué le montage et réalisé des essais préliminaires, qui ont rapidement montré que j’avais réussi à remplir toutes les conditions pour le test: rien ne s’opposait à une étude du comportement de dégazage de l’échantillon et j’ai pu remplir ma mission.

Ce projet m’a beaucoup plu. Il m’a permis d’en apprendre beaucoup. Grâce à lui, j’ai pu mettre concrètement en œuvre les compétences que j’avais acquises à l’école professionnelle et en entreprise au profit d’un projet important, contribuant ainsi au développement d’un nouveau produit innovant d’Oerlikon Balzers.